Pénurie de logements étudiants : quelles alternatives

Entre le manque de places en cité U et le prix trop élevé des studios dans le privé, vous désespérez de trouver un toit pour la rentrée universitaire. Il existe pourtant des solutions alternatives à moindre coût. Habiter chez une personne âgée, loger en foyer étudiant ou encore s'installer dans un conteneur... voici des pistes à explorer.

C'est une véritable pénurie. Il n'existe que 375.000 logements étudiants pour 2,47 millions de jeunes inscrit dans le supérieur. Et les 40.000 logements sociaux étudiants prévus pour fin 2017 vont à peine changer la donne.

En attendant, la plupart des étudiants n'ont d'autre choix que de se tourner vers le parc immobilier classique, où les locations sont bien plus chères. Comment faire alors ? Voici des solutions alternatives.

► S'installer dans un conteneur

Le + : 24 mètres carrés pour un loyer de 329 euros + les aides au logement, c'est mieux que les chambres de 9 mètres carrés des cités U. L'originalité en plus. Le concept venu des Pays-Pas a d'abord été testé au Havre (cité A-Docks). Il en existe désormais aussi à Bègles et Reims.
Le - : l'isolation à améliorer : canalisations gelées quand l'hiver est rude, chaleur étouffante en été, vibrations des poids lourds qui passent à proximité.

► Habiter chez une personne âgée

Le + : vous (moins de 30 ans) louez une chambre chez une personne âgée (plus de 60 ans) pour un montant variant de 400 euros à 0 euro par mois (+ cotisation annuelle d'environ 300 euros à l'association par laquelle vous passez) en fonction du niveau de service que vous rendez. Il n'est pas ici question de devenir son garde-malade ni de l'aider à faire sa toilette.
Le - : de la simple présence, à l'organisation de sorties ou d'activités en passant par le coup de main pour porter les courses, vous n'êtes pas totalement libre de vos mouvements. Dans certaines formules, le retour tous les soirs de semaine à 19h30 peut être de rigueur. Difficilement conciliables avec les soirées à bûcher à la bibliothèque ou avec les soirées étudiantes.
Attention ⇒  si votre seule motivation est économique, vous craquerez rapidement.

► Foyer d'étudiants

Le + : pour généralement moins cher que les prix du marché (200 à 850 euros selon que vous partagez une chambre et l'emplacement), vous avez accès à la cuisine, des machines à laver, une salle de révision voire un jardin.
Le -  : les places sont rares et bien souvent réservées aux filles (une bonne partie des foyers sont des établissements catholiques non mixte). Le règlement – qui peut certes rassurer les parents – peut devenir pesant pour le pensionnaire. Parfois nécessaire par exemple de demander à ce que le badge fonctionne en cas de rentrée tardive.

► Colocation dans le privé

Le + : en partageant le salon , la salle de bain ou encore la cuisine avec d'autres jeunes, vous payez moins cher que pour un studio, tout en ayant accès à davantage de confort. C'est aussi un bon remède contre les coup de blues.
Le -  : au-delà de deux locataires, il n'est pas toujours facile de convaincre un propriétaire de louer son bien à une bande d'étudiants. Il faut une certaine maturité pour résister à la tentation de la fête permanente.
A noter : attention à la clause de solidarité, qui permet au propriétaire de vous réclamer le loyer si l'un de vos colocataires ne paie pas.

► Foyers de jeunes travailleurs

Le + : des logements meublés (chambre, studio, appartement à plusieurs) pour 400 à 450 euros charges comprises à Paris.Vous pouvez vous installer pour une période de quelques semaines à deux ans.
Le -  : les étudiants ne sont pas prioritaires. Le dispositif est avant out prévu pour les salariés (en CDI, CDD, intérimaire), les jeunes en stage, en apprentissage, ou les étudiants salariés.
A noter ⇒  il existe des résidences pour jeunes chercheurs, les Home'R accessibles jusqu'à 35 ans.

(sources Metro News)

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